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LE CHOC CULTUREL



Beco do Batman

Voilà maintenant dix petits mois que je vis au Brésil, et mon échange universitaire touche bientôt à sa fin. Mais pendant ce temps, j'ai pu constater et expérimenter ce qu'on appelle le "choc culturel", ma rencontre avec une culture complètement différente de la mienne : la culture brésilienne. Alors au départ, c'est assez rigolo, parce que tout est nouveau, on apprend à chaque coin de rue, à chaque échange. Le climat est différent, la langue n'a rien a voir, la ville est organisée différemment, les gens se comportent d'une autre manière, bref, c'est un autre monde à découvrir, j'étais curieuse d'apprendre. C'était un peu comme un jeu de piste géant, je m'amusais à chercher les choses.

Ensuite vient le moment où le manque de repère de fait doucement mais surement sentir, ça devient lassant de chercher pendant deux heures comment fonctionne l'administration, les recharges de téléphone, le bus, et j'en passe. L'apprentissage continuel, pendant les premiers mois. Bien sûr, le gros enjeu au départ, c'était la langue, je suis arrivée avec pour seul vocabulaire "Bom dia !", mon sourire, et mon air incompris lorsqu'un brésilien m'adressait la parole ou me répondait. Pourtant j'ai appris vraiment rapidement, j'ai vite compris comment fonctionnait le portugais du Brésil à l'accent chantant, par contre l'administration brésilienne, toujours pas... Comme quoi !

Puis enfin, je m'y suis faite, leurs habitudes sont devenues ma routine, mes gestes au départ incertains devenus des réflexes, et leurs mots sont devenus les miens. C'est fou la capacité qu'a l'homme a pouvoir s'adapter aussi facilement à un nouvel environnement, fascinant. A l'heure où j'écris cet article, il ne me reste plus que deux mois, et bientôt toutes ces nouvelles choses je les ramènerai avec moi, je me rends compte qu'un autre choc culturel m'attend, en France.

En attendant, pour que vous compreniez ce que j'ai vécu en arrivant ici, je vais vous parler de dix choses que j'ai trouvées vraiment bizarres au Brésil, ces choses qui m'ont fait rire, qui m'ont énervées ou qui m'ont tout simplement surprises.

1. Ce n'est pas un mythe, les brésiliens sont toujours en retard.

Au Brésil, il est très rare que les gens soient à l'heure. Mes cours ne commencent jamais avant 8h30 ou 9h, il m'est déjà arrivé de venir à l'heure, c'est à dire 8h, et de me retrouver devant la porte de ma salle de cours vide... sans élèves... ni prof ! Bon depuis, j'avoue que j'ai bien pris le rythme brésilien, je m'excuse d'avance pour tout ceux qui auront à subir mon retard à mon retour. En vérité, je trouve ça plutôt pas mal, c'est une autre manière de voir les choses. Les gens prennent le temps de vivre et paraissent beaucoup moins stressé que nous, européens.


Les palmiers ça détend.

2. Je recharge mon crédit de téléphone à la pharmacie.

Oui oui, vous avez bien lu, à la pharmacie ! Bon, en fait, il est aussi possible de le recharger dans les supermarchés, les kiosques ou certains autres commerces. Le principe est plutôt simple, une fois avoir acheté ma carte SIM rechargeable, il me suffit de donner mon numéro et d'indiquer combien d'argent je veux mettre dessus. Plutôt pratique comme système, il faut juste s'habituer !

3. Les brésiliens son très tactiles.

Quatrième jour au Brésil, premier jour de stage, premier câlin avec mon maître stage, le patron de la boite et les secrétaires. Ha oui, c'est comme ça au Brésil, des câlins pour dire bonjour, des câlins pour dire au revoir. J'avoue qu'au début ça m'a fait très bizarre, parce qu'il faut le dire, on est plutôt froid dans nos rapports aux autres nous les français. Pourtant c'est tellement agréable et chaleureux de se dire bonjour de cette manière, j'adopte !

4. Se moucher en public, c'est mal poli.

Alors oui, ici ça ne les dérange pas du tout de renifler comme un gros cochon ni de se racler la gorge comme un chien qui vomi, mais par contre se moucher, quel acte indigne et répugnant... Toujours pas compris...

5. Le "pão francês", c'est ici des petits pains décongelés, pas franchement réussis.

Aaaah, les brésiliens ne nous ont pas vraiment fait honneur en nommant ces pains décongelés "pão francês" qui signifie "pain français". Il faut dire qu'ici, le vrai bon pain à prix abordable c'est presque impossible à trouver. Heureusement et pour mon plus grand bonheur, il y a les pão de queijo.


Minas Gerais, ou le pays des églises.

6. Les brésiliens sont extrêmement religieux.

Le Brésil est connu pour être le premier pays catholique au monde, alors forcément, ça se remarque ! Beaucoup de voitures ont un chapelet accroché au rétroviseur, ou poser sur le compteur, et les signes religieux se retrouvent dans pas mal d'espaces publique. Mais ce qui m'a le plus frappé, c'est au niveau du langage. C'est très fréquent qu'un brésilien réponde "Oui, grâce à Dieu" quand on lui demande s'il va bien, ou encore qu'il salue en disant "Va avec Dieu !".

7. Le Brésil, le pays où les complexes disparaissent.

La plage, le soleil, le sable, la mer, les vagues et... les strings. Les brésiliens se foutent complètement de ce qu'on peut penser d'eux. Les petites filles de douze ans sont en string et mini haut de maillot sur la plage, au même titre que les brésiliennes aux formes très généreuses, ou que les dames âgées, et c'est génial, parce qu'ici on s'aime comme on est ! On ne vient pas se pourrir la vie pour quelques kilos en trop ou pour un petit bidou qu'on aime pas.


Baie de Paraty, ce serait dommage de ne pas en profiter !

8. Moi et les trottoirs de São Paulo, une grande histoire d'amour...

J'adore mon quartier, vraiment, il est vivant, jeune et très agréable. Je l'aime beaucoup car c'est l'un des rares quartiers de São Paulo où je peux facilement me déplacer à pieds. Je m'y balade au moins une fois par semaine, et au moins une fois par semaine, je manque de me rétamer à cause de ces fichus trottoirs, en escaliers, remplie de trous et de bosses ! Ici, chaque propriétaire de maison ou d'immeuble se charge de faire la partie du trottoir qui se situe devant chez lui, alors forcément, ça créé de petites incohérences...

9. La voiture c'est la vie.

A chaque coin de rue se trouve une station essence. Je pense, qu'il est impossible de tomber en panne d'essence au Brésil. Pour la petite anecdote, 92% des nouvelles voitures vendues au Brésil utilisent de l'éthanol pour carburant, c'est à dire un alcool végétal produit à partir de canne à sucre, qui pollue beaucoup moins, on attend quoi en France ?

10. Il pleut, et tout s'arrête.

Qui dit pays tropical, dit forcément pluie tropicale. Une grosse pluie qui te trempe en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Dans une grande ville comme São Paulo, on pourrait se dire que le système d'évacuation des eaux de pluie est un problème résolu depuis longtemps et que la pluie ça ne tue personne quand même. Faux, les rues sont très vites inondées, à ne plus pouvoir passer, et ici la pluie est synonyme de danger et de coupure d’électricité, youpi !! Un peu comme nous et la neige finalement.


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