A São Paulo en ce moment, c'est l'hiver ! Alors certes, c'est vrai qu'il ne fait pas si froid que ça, mais quand même ! Je rappelle qu'ici, rien n'est chauffé, ni même isolé d'ailleurs... (Ce qui, en tant que future architecte, m'indigne un peu, mais bref.) Alors quand il fait 15°C dehors, il fait la même température à l'intérieur, et là, ça se complique... Empilement de pull, gilets, plaid, chaussettes, jean, tout y passe !! Alors pourquoi ne pas partir un peu plus au nord à la recherche du soleil et de la chaleur ? Bon, en vérité, je n'avais pas vraiment besoin du prétexte du manque de soleil pour partir à Brasilia. Comment ne pas passer par cette ville hors du commun lorsqu'on va devenir architecte ? Une ville toute jeune d'une cinquantaine d'année entièrement pensée par des urbanistes et des architectes, un laboratoire à ciel ouvert.
Je vous avais promis que vous entendrez encore parler de ce fameux Niemeyer, et c'est pour maintenant. Le projet de Brasilia fut en effet dirigé par notre architecte brésilien préféré avec la coopération de Lucio Costa, un architecte et urbaniste brésilien. Mais la spécificité de cette ville ne réside pas seulement dans sa nouveauté expérimentale, elle se démarque par son plan directeur en forme d'avion. Composée de deux ailes et d'un axe monumental, la ville est structurée par les trafics routiers, et est réellement pensée à l'échelle de la voiture. Pour rappeler un peu le contexte, à l'époque où cette ville a été conçue, la voiture était une affaire florissante en laquelle les architectes et urbanistes croyaient, la promesse que les gens n’allaient, à partir de cette époque, plus que se déplacer en voiture, ce qui explique le décalage que j'ai ressenti en découvrant cette ville.
La voiture, toujours la voiture, et par conséquent, très peu de place pour le piéton, c'est ce que j'ai ressenti ici. C'est un peu dérangeant, je dois avouer, surtout pour nous européens qui avons été habitués à marcher pour appréhender un nouvel environnement. Cette ville manque cruellement de vie de quartier, il y a très peu de petites boutiques, de bars ou de restaurants... Bien sûr, ça n'a rien de comparable avec nos villes, et ça reste une expérience très instructive en terme d'urbanisme. Une chose m'a frappée à Brasilia, c'est que rien n'est laissé au hasard, tout est calculé très minutieusement, les perspectives, les points de vue, l'emplacement des bâtiments, le design architectural, jusqu'aux petits détails. J'ai aimé cette ville pour ces monuments, plus spectaculaires les uns que les autres, et toujours très surprenants. Et ça je vous laisse le découvrir à travers mes quelques photos.
Brasilia, vu depuis la Torre TV
Torre TV, Lucio Costa
Congrès national du Brésil, Oscar Niemeyer
Détails du puit de lumière. Congrès national du Brésil, Oscar Niemeyer
Panteão da Pátria Tancredo Neves, Oscar Niemeyer
Palácio Itamaraty, Oscar Niemeyer
Toit terrasse. Palácio Itamaraty, Oscar Niemeyer
Escalier principal. Palácio Itamaraty, Oscar Niemeyer
Catedral Metropolitana, Oscar Niemeyer
Intérieur de la Catedral Metropolitana, Oscar Niemeyer
Cimetière de Brasilia
Templo da Boa Vontade, R. R. Roberto
Supremo Tribunal Federal, Oscar Niemeyer
Santuário Dom Bosco, Carlos Alberto Naves
Brasilia est facilement accessible en avion depuis São Paulo (1h30 de vol), comptez environ 80€ A/R.
Louez une voiture ! Brasilia est une ville conçue pour la voiture alors ce serait dommage de le faire à pieds. (30€/jour)
Le week-end, un petit marché au pieds de la Torre TV vous permettra de manger sans devoir chercher cent ans un restaurant, et de manière très abordable. (Comptez 15$)
Munissez vous d'un plan, renseignez vous et armez-vous de patience, car tous les bâtiments ne sont pas visitables tous les jours à n'importe quelle heure.
