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L'AMAZONIE II


Je me rends compte que ça fait déjà deux bonnes semaines que je suis rentrée en France, et que je ne vous ai toujours par raconter la deuxième partie de mon voyage en Amazonie. Alors, dans ce deuxième et dernier épisode, nous avons au programme la traversée en bateau de Manaus jusqu'à Belem, et la visite de la ville de Belem, bonne lecture !


Réveil, avec un magnifique levé de soleil, depuis mon hamac

Nous arrivons donc sur notre grand bateau, prêtes à passer quatre nuits de plus dans un hamac, au rythme lent du Brésil, rien de plus facile et reposant après deux nuits dans la dangereuse jungle amazonienne... Je peux vous dire, que nous sommes vite devenues des pro en matière d'installation de hamac, on s'accroche n'importe où, n'importe quand, juste avec une petite corde, et c'est parti pour une nuit à se tortiller et à se balancer ! Les hamacs sont entassés les uns à côté des autres, un joli panorama aux milles couleurs, mais peu confortable. Heureusement, les prochaines nuits, nous montons à l'étage, où il y a moins de monde, car la salle est ouverte, et donc pas climatisée (oui, les brésilien adore la clim, même quand il fait froid...). La première partie du trajet d'un jour et demi consiste à rejoindre Santarém, la troisième ville la plus peuplée de l'état de Pará où nous faisons escale douze heures. Les cotes ne sont pas très visibles, car sur cette portion, l'Amazone est immense et à perte de vue. C'est incroyable de naviguer sur le plus grand fleuve du monde...


L'Amazone, dîtes-vous que la distance du bateau jusqu'à la rive est la même de l'autre côté...


Le port de Santarém


Marché au poisson de Santarém

Une petite escale de douze heures, parfait pour visiter Santarém, et marcher enfin un peu sur la terre ferme. La ville est éparpillée entre les petites ruelles colorée du centre, le port à la chaleur insoutenable, le grand marché au poisson où viennent se nourrir en douce dauphins et oiseaux et le marché aux bananes, qui comme son nom l'indique, est rempli de bananes, que des bananes.


Marché aux bananes de Santarém


Les petites maisons des rives

Notre périple continue, les rives se resserrent petit à petit, et la forêt se dévoile. Nous apercevons bientôt des petites maisons camouflées dans la végétation, leurs pontons qui s'avancent timidement sur l'Amazone et leurs barques, toujours prêtes à partir. Plus authentique, ce n'est pas possible, les maisons sont construite de la main de l'homme, sans machines et sans artifices. L'eau vient grignoter les pilotis dans un joli clapotis, les habitants sont calmes et nous observent en retour... Deux mondes viennent de se croiser, deux modes de vie complètement différents, mais tellement curieux l'un de l'autre.


Une petite voyageuse brésilienne


Un des rares bateau que nous croisons


Livraison de crevettes séchées

Notre traversée de l'Amazone est de plus en plus animée. Des petites barques à moteur s'agrippent à notre bateau pour venir nous vendre à manger, surtout des crevettes séchées, très très très salées. C'est tout un art de s'accrocher à notre grosse embarcation, il faut être à la bonne vitesse, la bonne distance, être prêt à attacher la corde. Un homme tente d'apprendre à son fils, la tâche à l'air plutôt compliquée. Un peu plus loin en se rapprochant de Belem, des sacs plastiques volent au-dessus des rambardes, pour finir dans l'eau, un sac, puis deux, puis cinq, puis beaucoup trop. Indignées par ces brésiliens qui jettent sans scrupules leurs déchets dans le fleuve nous nous approchons pour comprendre le pourquoi du comment. De minuscules barques, sans moteur, s'avancent à la force des bras pour récupérer ces petits sac de plastique flottant à la surface. A l'intérieur, des vêtements, c'est la tradition paraît-il de leur envoyer de quoi s'habiller. Encore une fois, le spectacle est émouvant, tout est magique ici...


Un énième coucher de soleil


Belem

Au loin, la silhouette des buildings de Belem se dessinent au fur et à mesure que le soleil se lève. Des milliers de couples de petits oiseaux noirs nous survolent. La journée commence bien.

La première chose que je peux vous énoncer à propos de Belem, c'est qu'il fait chaud, vraiment très très chaud, heureusement, les agua de coco sont toujours au rendez-vous pour se rafraîchir ! Sinon, Belem, c'est très sympa.

Direction Cortejuba, une île au large de Belem avec de très jolies plages, presque désertes, de sable blanc. Alors, oui, je peux maintenant dire que je me suis baignée dans l'Amazone ! Même pas peur. Après avoir pris mille photos de ce paysage incroyable, une dame nous murmure qu'ici, les vols sont fréquents, petit retour à la réalité. Elle nous accompagne donc jusqu'à chez elle afin d'appeler des motos taxis. Nous découvrons alors les dizaines de fruits de son jardin, et elle nous sert une délicieuse tapioca que nous dégustons avec son mari.


Cortejuba

C'est déjà la fin de ce voyage, tellement dépaysant et enrichissant, j'en ai savouré chaque minute. Je vous dis alors à la prochaine fois, pour d'autres voyages, car je ne compte pas m'arrêter là. En attendant, je vous laisse avec une petite vidéo.




  • Les bateaux partent de Manaus pour Belem vers 11h le matin. Les places sont en vente sur le port.

  • Pensez à installer les hamacs tôt le matin si vous voulez une bonne place. Je vous conseille de prendre les salles ouvertes sans clim. (Les brésilien s'entassent dans les salles climatisée, du coup, il fait super chaud, et il n'y a pas d'air).

  • Des repas sont disponibles à bord, mais je vous conseille de prévoir quelques snacks.

  • Prévoyez de l'occupation pour le trajet, car quatre jour c'est long : livres, jeu de carte, carnet pour écrire ou dessiner, etc...

  • A Belem visitez le centre historique et ses marchers, c'est très joli. Faites attention le week-end et les jours fériés, cela peut être dangereux car les rues sont vides.

  • Pour rejoindre Cortejuba, il faudra d'abord vous rendre au port d'Icuaraci en bus, puis prend un bateau à 5$.


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