top of page

LONDON PARADISE



Je rêvais [encore] d'aventures et de découvertes.

Jeudi vingt-deux février, dix huit heures et quarante minutes, je suis assise sur mon siège un peu trop raide, les jambes pliées et le regard lointain. Un bruit sourd me tire de mes pensées, je suis plaquée au dossier, puis m'envole. Je regarde le sol s'éloigner, et ma ville, se retirer, minuscule. Je suis dans les nuages, au milieu de nulle part, perdue dans une mer cotonneuse, l’esprit vagabond. Le bruit du chariot qui passe, les cris de cet enfant curieusement effrayé, les discussions ici et là, cette personne qui fait les cents pas pour lutter contre la peur de l'emprisonnement, et enfin, mon regard qui cherche un signe à travers l'horizon, je commence à connaître ce tableau par cœur. J'aime cet instant, parce que c'est un souvenir, mais aussi la promesse d'un départ, et d'une découverte.

Il fait nuit à Londres, mais le camaïeu de la lumière artificielle la rend chaleureuse. Une ombre dotée de deux yeux perçant anime soudain ce calme. Elle avance, puis son pelage roux se révèle à la lumière d'un lampadaire. Un petit renard me regarde, je n'ai plus qu'à l'apprivoiser. Le lendemain sera une belle journée.



Vendredi, samedi et dimanche, un long week-end à me balader et flâner à Londres. Je marche dans les rues bordées par de petites maisons de ville en brique rouge, élégantes et soignées et parfois je croise iconique un bus à étage. J'ai tellement aimé redécouvrir Londres, cette ville immense peuplée d'un million de microcosmes. Le temps de quelques heures, j'emprunte la casquette de notre célèbre détective anglais, je suis ses traces, Baker Street, Regent's Park, un sourire crédule se dessine sur mes lèvres. Mes journées défilent au rythme de mes pas, Camden Town, le quai 9 3/4 de King's Cross, l'immense et bruyante file de fans attendant leur photo, le drôle de monsieur un peu enjoué qui tente de ramper sous les portes de contrôle d'accès aux trains sous le nez du vigile abasourdis, les immenses vases en céramique de la collection asiatique du British Museum, cette dame tellement calme dessinant une statue de bois africaine, le regard heureux d'un petit bébé dans le métro, le bruit des verres remplis de bière qui s'entrechoquent, la petite boutique aux milles carte du monde, toutes plus vieilles les unes que les autres, le stand de sac de frappe et de gants de boxe en cuir du Portobello Market, le beau spectacle de la lumière caressant la façade texturée du Tate Modern, les jolies décorations du nouvel an chinois bercées par le vent, puis l'amour et la bienveillance. Londres, je reviens vite te voir.




33 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
Des étoiles qui savent rire
bottom of page